5/21/2012

Moonrise Kingdom





Nouvelle Critique pour Larscenic



“- Tu veux faire quoi quand tu seras grande ? – Je sais pas, je veux être aventurière, ne jamais être au même endroit.”

Suzy et Sam sont deux enfants fugant leur monde de règles pour vivre une aventure amoureuse. Rien ne les arrêtera. Wes Anderson nous raconte ici une histoire que chacun d’entre nous s’est au moins imaginé une fois dans sa vie : un vrai monde de playmobils.
Tout est là pour nous faire faire un retour arrière : avec de beaux travellings, traduisant le regard d’un enfant s’introduisant dans une maison de poupée, ou d’un spectateur devant une pièce de théâtre ; des enfants jouant aux grands et des adultes se prenant pour des gamins : c’est avant tout une histoire d’une éternelle jeunesse.

Ces images de vieilles cartes postales mouvantes, avec des zooms qui rappellent les films des années 60, Moonrise Kingdom est une rétrospective de vieux souvenirs d’enfance. On a l’impression de retrouver une vieille bande dessinée. Il nous rappelle l’époque où l’on prenait nos vélos pour des chevaux, où l’on fabriquait des arcs en bamboo, des tipis avec des branches, des cabanes dans les arbres.. De la fraicheur ! Tout le monde a besoin de ce retour à cette ère d’innocence. Ce film est fantastique, il n’y a plus qu’à vous laisser emporter ! 


Après tout, le cinéma est un jeu, et un film une aventure. Moonrise Kingdom ne pouvait pas être mieux placé pour faire l’ouverture du festival de Cannes.